Comment sauver l’ours polaire en danger ?
L'ours polaire est le plus grand carnivore du monde, aussi à l’aise sur la banquise que dans l’eau.
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Mammifère marin ou mammifère terrestre ?
Son nom scientifique est d’ailleurs Ursus maritimus, littéralement ours marin !
Il est le plus grand carnivore du monde, aussi à l’aise sur la banquise que dans l’eau.
Il peut mesurer jusqu’à 1,50 m au garrot pour 2 m à 2,50 m de longueur. Les mâles sont plus grands et pèsent entre 300 et 500 kilos.
Poils blancs, peau noire
Le saviez-vous ? La peau de l’ours polaire est noire ce qui lui permet d’absorber l’énergie du spectre infra-rouge et ainsi stocker de la chaleur.
Contrairement au renard blanc dont le pelage peut changer en été, l’ours polaire garde toujours son pelage blanc, qui lui permet de se fondre dans son environnement.
Où vit l’ours polaire ?
Il vit dans les régions arctiques c’est-à-dire dans les régions qui entourent le pôle Nord de la Terre, à l’intérieur et aux abords du cercle polaire arctique.
Il ne pourra donc pas croiser de manchots qui, eux vivent en hémisphère Sud.
Quelles menaces pèsent sur l’ours polaire ?
Changement climatique et fonte de la banquise
Classé comme espèce vulnérable par l’UICN, l’ours polaire subit les conséquences du changement climatique qui sont deux fois plus rapides dans l’Arctique.
En effet, la fonte de la banquise en été qui peine à se reformer en hiver réduit la surface de son habitat et du territoire où il peut chasser le phoque, base du régime alimentaire de l’ours blanc.
Si les plaques de glace s’éloignent les unes des autres, les trous dans l’eau s’élargissent et permettent aux phoques d’échapper aux ours. Or, sans cet apport alimentaire qui lui apporte des graisses essentielles, l’ours a du mal à survivre pendant les périodes de jeûne lors de la fonte de la banquise en été.
En effet, les ours stockent de la graisse de mars à juin en mangeant jusqu’à 40 kg de nourriture par jour – ce qui peut donner jusqu’à 26 cm de graisse sous la peau !
La fonte de la banquise a donc des conséquences sur l’habitat de l’ours polaire, l’accès à la nourriture, la reproduction, la naissance et donc la survie de l’espèce.
Reproduction
La période d’accouplement se passe au printemps mais la gestation ne commence qu’à l’automne quand la femelle a rejoint sa tanière.
Les oursons naissent en hiver, ils sont allaités par leur mère qui ne mange pas pendant cette période.
C’est pourquoi les femelles ont, elles aussi besoin d’un apport de graisse conséquent pour nourrir leurs petits, tout au long des mois d’hiver.
Les petits découvrent le monde extérieur au printemps, ils auront accès à une autre nourriture dans des conditions climatiques plus clémentes.
Une autre menace, les pollutions
Au sommet de la chaîne alimentaire, l’ours polaire absorbe des substances toxiques comme le mercure qui sont concentrées dans son alimentation.
Il souffre à la fois de la pollution des exploitations minières et pétrolières locales et des polluants qui circulent dans l’océan.
Un prédateur connu ? Oui, l’Homme
Un « Accord sur la conservation des ours blancs » a été adopté à Oslo le 15 Novembre 1973 qui protège l’ours polaire et son habitat. Il a été signé par les pays où se trouvent les populations d’ours polaires, à savoir les Etats-Unis, la Canada, la Norvège, le Danemark (Groenland) et la Russie.
La chasse a été interdite ou restreinte, avec certaines exceptions pour les populations autochtones.
Le nombre d’individus dans le milieu naturel est estimé à environ 25 000. L’ours polaire est une espèce protégée mais toujours vulnérable.
La Journée internationale de l’ours polaire a lieu le 27 février.
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