Plus de 20 naissances depuis 2009.
Le manchot du Cap Spheniscus demersus attire l’œil du visiteur qui se rend dans l’exposition « Dans l’œil du Climat » . Curieux et facétieux, le manchot à l’allure un peu gauche sur terre devient agile et rapide une fois dans l’eau.
La « star » du groupe s’appelle Opale. Vive et curieuse elle vient facilement s’approcher du visiteur ; l’interaction est quasi-immédiate.
Nausicaá présente des manchots au public depuis 2006. La colonie se compose actuellement d’une vingtaine de manchots adultes tous nés dans des parcs et aquariums européens. Leur espace de vie a été configuré selon le guide d’élevage du programme de reproduction européen, écrit par des vétérinaires et spécialistes.
Les couples qui se sont formés dans la colonie ont pu ainsi trouver l’espace de leur intimité ; depuis leur arrivée ils ont donné naissance à plus d’une vingtaine de bébés.
Une fois devenus autonomes, les jeunes manchots rejoignent des colonies dans d’autres centres pour élargir le programme de reproduction. C’est ainsi que des bébés manchots nés à Nausicaá ont fondé des familles en Autriche, en Italie, en Hongrie.
En juillet 2021, deux manchots du Cap, Qjell et Spikkels sont arrivés du ZOO d’Anvers.
Ces deux mâles de 6 et 8 ans rejoignent la colonie de Nausicaá dans le cadre du programme de conservation dont ils font partie.
Une bonne nouvelle pour Opale et Amanzi, les deux dernières femelles célibataires de Nausicaá avec la perspective de formation de nouveaux couples !
Les manchots du Cap sont en couple pour la vie. Ils élèvent leur progéniture ensemble et se répartissent les tâches.
Le manchot du Cap est une espèce qui vit en Afrique du Sud et qui est victime des activités humaines : les pollutions aux hydrocarbures comme les marées noires, le tourisme et ses constructions côtières, les captures accidentelles liées à la pêche et la surpêche de poissons dont se nourrissent les manchots ont fortement impacté leur population. Les prédateurs comme les phoques, les requins ou les animaux terrestres sont également une menace pour l’espèce.
La population qui comptait un million de couples reproducteurs dans les années 30 a diminué au point de ne plus compter que 17.700 couples reproducteurs dans le milieu naturel aujourd’hui.
Certains peuvent trouver qu’une odeur forte se dégage de leur habitat. C’est l’odeur du guano qui sont les excréments des manchots. Cette odeur est également forte dans le milieu naturel.
En Afrique du Sud, le guano a été exploité par l’homme pour être utilisé comme fertilisant à cause de sa teneur en azote et cette exploitation s’ajoute aux raisons de la diminution de la population de ces oiseaux.
En Antarctique les traces de guano observées par satellite ont permis la localisation de colonies de manchots empereurs qui n’avaient pas été dénombrées précédemment.
Étonnant, non ?
Nausicaá soutient l’association SANCCOB (Southern African Foundation for the Conservation of Coastal Birds) formée de bénévoles qui œuvrent en Afrique du Sud au sauvetage des manchots du Cap et d’autres oiseaux marins. Cette association soigne les animaux blessés notamment lors d’épisodes de marée noire, sauve et élève les oisillons pour les relâcher dans le milieu naturel après quelques mois.