Où trouver l'animal ?
La raie guitare à nez rond vit dans le Pacifique indo-occidental depuis l'Afrique du Sud jusqu'à l'océan Indien occidental, la mer d'Arabie, l'Asie du Sud-Est, et s'étend au nord jusqu'au Japon, au sud jusqu'à l'Australie. Elle est largement répandue dans le nord du continent, et à l'est jusqu'à la Nouvelle-Calédonie.
Elle vit principalement dans les zones côtières et les récifs coralliens situés près des côtes, de préférence sur les fonds sableux et vaseux, jusqu’à 70 m de profondeur. On la rencontre parfois dans la colonne d’eau.
Comment le reconnaît-on ?
Comme la raie-guitare fouisseuse Glaucostegus cemiculus, la raie-guitare à nez rond présente un corps de raie à l’avant mais dont la partie arrière rappelle la forme d’un requin. Sa façon de se déplacer rappelle également les mouvements du requin.
On la reconnaît à son museau large et arrondi et à ses hautes nageoires pectorales. Sur le dos, les épaules et au-dessus des yeux on aperçoit des épines hérissées.
Les mâchoires sont pourvues de dents striées disposées en rangées, adaptées à son alimentation composée de crustacés et mollusques.
Son corps est de couleur grise à brun sur le dessus, son ventre est blanc et de nombreuses taches blanches recouvrent les nageoires, le corps et la queue. Sur la tête et le haut du corps on aperçoit des taches noires.
Quelle est sa particularité ?
Son mode de reproduction est vivipare aplacentaire c’est-à-dire que les œufs grandissent à l’intérieur de la femelle et y éclosent avant l’expulsion des bébés raies guitares qui peuvent mesurer 45 cm à la naissance.
Les portées peuvent compter entre 2 et 11 petits.
Menace et mesure de protection
Les requins et les raies, y compris les poissons cunéiformes, sont souvent ciblés et fortement exploités dans le Pacifique indo-occidental par les pêcheries au filet et au chalut pour la valeur élevée de leurs ailerons.
Le ciblage des poissons cunéiformes pour leurs ailerons a également été signalé dans de nombreux pays, dont l'Indonésie, la Malaisie, Madagascar, le Mozambique et la Tanzanie.
La perte d'habitat et la dégradation de son environnement menacent également la survie de l’espèce.
Source : Liste rouge de l’UICN